On parle parfois de savoir « s’isoler » dans la philosophie bouddhiste, mais encore il faut bien en comprendre le sens réel. Les grands maîtres expliquent dans les commentaires 3 niveaux d’isolement :
1) ISOLER SES SENS
Lorsqu’on est conscient que quelque chose suscite en nous une perturbation mentale (colère, jalousie, attachement, peur, etc.), il peut être bon de s’en isoler temporairement afin de travailler sur soi à diminuer le pouvoir de la perturbation (par exemple, un alcoolique qui désire abandonner l’alcool pourra s’isoler temporairement des endroits de consommation). Bien sûr, cela ne fait que temporairement donner un répit, mais là ne réside pas la vraie solution. On peut voir bien des cas où les gens se « retirent du monde » pendant des mois, voire même des années, mais n’effectuent aucune transformation intérieure véritable.
2) ISOLER SON ESPRIT
C’est ici que débute le vrai sens de l’isolement. Plutôt que de s’éloigner simplement de ce qui nous dérange, on fait le travail sur soi nécessaire en diminuant le pouvoir d’une perturbation mentale par la méditation, de sorte qu’en contact de ce qui habituellement nous occasionnait peur, colère, attachement, nous demeurons sereins et maîtrisons la situation sans tomber sous l’influence de l’émotion. Cela peut demander parfois un long entraînement basé sur une connaissance, analyse et méditation profonde.
3) ISOLER SON ESPRIT DE LA PENSÉE ÉGOCENTRIQUE
La plus profonde de toutes, l’isolement traité dans les enseignements du Mahayana est d’arriver à libérer l’esprit de toute intention calculée, égocentrique, pour cultiver à l’opposé la pensée altruiste d’amour et de compassion universels. On isole son esprit des tendances égoistes et on le rapproche continuellement des pensées et intentions altruistes.
Texte de Jason simard
4 commentaires
Merci beaucoup pour tout Johanna, pour moi tu incarnes la sagesse physique de l’ esprit au travers du monde spirituel. Ce monde manque cruellement de personnes respectueuses et ouvertes comme toi. Tu ne me connais pas mais saches que je serai heureux de pouvoir un jour te rencontrer et converser de tout ça avec toi.
c’est gentil
Coucou !
Merci pour le post toujours au bon moment c’est incroyable..
Je travaillé sur ce point la « Solitude » lorsque on est pour ma part je serais obliger de me confronté a cette étape.
Mais on dit aussi que « la solitude accompagne les grands êtres » c’est pas pour rien 😉
Prendre du recul et s’isolé de tous pour voir ce qu’on est et sur quoi on est entouré pour avancer encore plus loin c’est une très des meilleurs expériences qu’on peut ce faire a soi !
Merci encore !
doctrines costumes et attributs.
l’onction (kanjo)est une cérémonie de première importance dans le bouddhisme Vajrayana japonais qui sacre les rois de la loi.le bouddhisme montagnard du Shûgendo en comporte autant que les bouddhismes Shingon et tendaï.Le maître Zémui (Cubhakarashimba) le maître indien du maître chinois du moine Kukaï s’exprime ainsi dans son grand commentaire: »Si l’on ne reçois pas les onctions,on ne peut comprendre les paroles authentiques (mantras) les seaux des mains (mudras)par exemple de même que pour des rois régnant sur des pays en ce monde,on procède à l’onction de l’héritier de manière à assurer la lignée de même que pour la lignée des fils de bouddha ne soit pas coupée on verse sur leur tête le nectar de l’eau sacrée de la loi des 5 océans de sagesse.C’est un moyen salvifique que cette règle qui est à l’image des règles mondaines.Elle est vénéré par la foule des saints (bodhisattva) et ceux qui la reçoivent ne reculent plus devant l’éveil sans supérieur.Infailliblement, tout au long de sa vie sprirituelle,le yamabushi laïc ou religieux,perpétuent la dignité qui est celle d’un roi de la loi. L’ascèse isole de la pensée égocentrique.